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SNCF : pourquoi les prix des billets de train ne vont pas baisser

C’est un nouveau record. Cet été, la SNCF a vendu 24 millions de billets de train sur les lignes nationales (TGV, Ouigo et Intercités) et 6 millions de trajets internationaux, soit 4 % de plus qu’à l’été 2022, qui était déjà exceptionnel. « L’envie de train se confirme : elle est durable », salue Christophe Fanichet, PDG de la filiale SNCF Voyageurs. Résultat : le taux d’occupation des TGV a dépassé les 80 %, avec 40 % de trains complets, comme en 2022, alors que la SNCF proposait cet été 450 000 places de plus.
« Les destinations les plus fréquentées sont le littoral atlantique et la Méditerranée, poursuit le PDG, mais le tourisme vert a également bien fonctionné, avec 6 % de voyageurs en plus vers les Alpes et 15 % vers l’Alsace ou la Bourgogne. » Bon été aussi pour les trains de nuit, avec 15 % de voyageurs supplémentaires et 215 000 billets vendus.
Les stratégies des régions pour doper la fréquentation des TER se sont aussi révélées payantes : + 20 % de fréquentation en Pays de la Loire et en Occitanie, qui ont pratiqué des tarifs particulièrement attractifs. En moyenne, ces trains régionaux ont transporté 10 % de voyageurs en plus. Partout, ce sont les loisirs qui soutiennent la demande, tandis que les voyages d’affaires, plus rentables pour la SNCF, restent en retrait de 10 % à 15 % par rapport à l’avant-Covid-19.
Fait marquant cet été, un plus grand nombre de voyageurs ont anticipé leur trajet et réservé beaucoup plus tôt. Un sur deux a acheté son billet plus de vingt-cinq jours à l’avance, soit une semaine plus tôt. « Les trains complets ont été complets plus vite », explique M. Fanichet, d’où l’impression de nombreux clients de se casser le nez sur une offre insuffisante.
« Il est vrai aussi que nous avons moins de rames de TGV en circulation qu’en 2015, a-t-il reconnu, mais nous avons remplacé des trains simples par des trains à deux niveaux, permettant d’embarquer 630 personnes au lieu de 360. Au bout du compte, entre 2013 et 2023, nous avons 15 % de places en plus. » La SNCF, qui avait augmenté le prix de ses billets de 5 % en moyenne en début d’année, n’a pas changé sa tarification cet été et assure ne pas avoir modifié sa politique de « yield management ». Celle-ci consiste à faire varier les prix en fonction de la demande : plus un train se remplit, plus les places sont chères. Mais, les billets partant plus vite, les prix ont augmenté plus tôt.
Christophe Fanichet assure néanmoins avoir vendu un billet sur deux à moins de 45 euros et qu’un voyageur sur deux a pu profiter d’un Ouigo, les TGV moins chers qui ont fêté leurs 10 ans, ou d’un tarif réduit grâce à la carte Avantage. Celle-ci permet, dans certaines conditions (aller-retour pendant le week-end, par exemple), de bénéficier d’une réduction de 30 % et plafonne le prix du billet. Le 29 août, ce plafond a été relevé de 10 euros, passant à 49 euros pour les trajets de moins de une heure trente (25 % des voyages), à 59 euros pour les voyages compris entre une heure trente et trois heures (50 %) et à 89 euros au-delà (25 %).
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