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Donald Trump sera jugé au pénal le 25 mars dans l’affaire Stormy Daniels, une première pour un ancien président américain

La date était très attendue, à quelques mois de la présidentielle américaine. Donald Trump sera le premier ancien président des Etats-Unis à comparaître en procès pénal, le 25 mars, dans l’affaire des paiements pour taire une relation présumée avec une actrice porno.
« Nous voulons des délais, a déclaré le grand favori des républicains pour la présidentielle de novembre à son arrivée devant le palais de justice de Manhattan, jeudi 15 février. Comment peut-on se présenter aux élections quand on est assis dans un tribunal ? » « C’est juste une façon de me nuire dans l’élection », a dénoncé l’ex-président, qui accuse régulièrement les juges d’être à la botte du camp démocrate.
Le juge Juan Merchan du tribunal de New York a rejeté les requêtes de Donald Trump pour annuler les poursuites, comme le souhaitait le magnat républicain.
L’ancien président républicain est rattrapé par un scandale qu’il avait visiblement tenté d’étouffer avant qu’il n’explose, lorsqu’il briguait la Maison Blanche en 2016 : il est accusé de fraudes comptables après avoir payé, par le biais de la Trump Organization, à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels la somme de 130 000 dollars (120 000 euros) pour qu’elle ne rende pas publique une relation passée. Cette relation remonterait à l’année 2006. Donald Trump était alors déjà marié à Melania Trump, qui venait de donner naissance à leur dernier fils, Barron Trump.
Au même moment, un juge de l’Etat de Géorgie a commencé à entendre, jeudi, une requête des avocats de Donald Trump demandant le rejet des accusations d’ingérence électorale portées contre l’ancien président, reprochant à la procureure chargée d’instruire le dossier d’avoir entretenu une relation amoureuse avec un juriste qu’elle avait engagé pour travailler sur cette affaire.
L’ex-président est en effet poursuivi devant la justice fédérale et celle de l’Etat de Géorgie pour ses tentatives présumées illicites de renverser le résultat de la présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden. Le procès fédéral à Washington devait démarrer le 4 mars mais a été reporté le temps de statuer sur une éventuelle immunité pénale de l’ancien président.
Pour l’instant, ces affaires et les nombreuses autres visant Donald Trump n’ont pas entamé son crédit auprès de la base des militants républicains et il a remporté haut la main les deux premières primaires de son parti pour l’investiture à la présidentielle de novembre, dans les Etats de l’Iowa et du New Hampshire.
A 77 ans, le maître du « Grand Old Party » (GOP) a même fait des tribunaux des tribunes politiques. Le favori des républicains a profité de chacune de ses venues dans les prétoires pour se dépeindre, sans preuves, en victime de machinations judiciaires orchestrées par des procureurs et des juges à la solde du camp démocrate. Et ses ennuis en justice lui ont permis de lever des millions de dollars auprès des militants.
Cette nouvelle semaine judiciaire pour Donald Trump pourrait se poursuivre vendredi, si, comme l’a confirmé une source proche du dossier à l’Agence France-Presse, le juge Arthur Engoron rend son jugement dans un procès civil où l’ex-président est accusé d’avoir gonflé de manière colossale la valeur de ses actifs immobiliers dans les années 2010 pour séduire les banques.
Le Monde avec AFP
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